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Votre jeune enfant refuse d'aller au lit: comment réagir ?

Photo du rédacteur: emmanuelle mallardemmanuelle mallard

Dernière mise à jour : 12 mars




Le coucher, un moment sacré de la journée... ou un vrai casse-tête ? Quand un jeune enfant refuse d’aller au lit, la situation peut s'avérer complexe. Vous avez sûrement déjà vécu ces scènes où, malgré la fatigue évidente, il ou elle ne souhaite pas aller se coucher. Cela peut vite devenir éprouvant pour des parents sollicités au quotidien. Pourtant, ce comportement est bien plus courant qu’on ne le pense, surtout chez les tout-petits, entre 2 et 4 ans, en pleine phase d’autonomie. Rassurez-vous, c’est une étape naturelle qu’il est possible de traverser positivement. En tant que coach parentale, je vous accompagne pour comprendre ce qui se cache derrière ce refus et, surtout, comment réagir avec bienveillance et efficacité. Cet article vous propose des solutions simples et concrètes pour transformer ce moment parfois compliqué en une routine apaisée et rassurante pour votre enfant.


 


papa et enfant qui pleurent dans un lit

Pourquoi les jeunes enfants ont-ils tant de mal à s’endormir ?

 

Le refus d’aller au lit n’est pas simplement un caprice. Derrière cette résistance se cachent souvent des éléments clés du développement de votre enfant. Voyons ensemble les raisons qui peuvent expliquer ces difficultés.

 

Un besoin de sécurité


Les petites angoisses du soir font partie du développement normal de l’enfant. Entre 2 et 4 ans, il devient plus sensible à son environnement. Ce qui ne le dérangeait pas avant, comme l’obscurité par exemple, peut désormais être une source d'inquiétude. Une peluche qui paraît moins rassurante dans la pénombre, des bruits inconnus ou même des rideaux qui bougent peuvent déclencher sa peur.

La séparation avec les parents, à l’heure du coucher, est également une épreuve. Pour lui, s’endormir ne signifie pas simplement fermer les yeux, mais dire au revoir à papa et à maman jusqu’au lendemain. Ce moment peut générer une réelle anxiété. C’est pour cela que vous entendrez souvent « Encore un câlin » ou « Reste encore un peu ». Ces demandes répétées sont sa manière de rechercher la sécurité dont il a besoin.


Un cerveau en pleine effervescence


enfant qui pleure dans son lit


À cet âge, le cerveau de votre enfant est en pleine croissance, traitant chaque jour une multitude de nouvelles informations. Entre jeux, découvertes sensorielles et apprentissages, son esprit est constamment stimulé. Après une journée aussi riche, son cerveau est encore « en ébullition », ce qui rend la transition vers le calme plus difficile. Les pensées s’enchaînent, les questions surgissent et le passage vers le sommeil devient alors plus délicat.

Ce processus est tout à fait naturel, mais il explique pourquoi il peut être si difficile pour lui de « se déconnecter » et d’accepter de se rendre sereinement au lit.


Une période d’opposition

Entre 2 et 4 ans, votre enfant cherche à affirmer son indépendance. Le refus d’aller au lit devient alors un moyen d’exprimer sa volonté et de tester ses limites. Ce n’est pas un simple caprice, mais, une fois de plus, une étape importante de son développement. À ce stade, il veut exercer son pouvoir de décision.

Lorsque votre petit « chef » décide qu'il ne veut pas dormir, ce n’est pas contre vous, mais pour affirmer son identité. Bien que cela mette souvent les parents à l’épreuve, c’est une phase nécessaire dans son cheminement vers l’autonomie.


Des rythmes biologiques à synchroniser

maman qui dort à côté du lit de son bébé

Le rythme biologique de votre enfant est en pleine maturation, ce qui influence son sommeil. Entre les siestes et le coucher du soir, trouver le bon équilibre est parfois un sacré défi. Une sieste trop tardive ou trop longue peut perturber son horloge interne, tout comme un coucher trop précoce.

Son corps apprend encore à distinguer le jour de la nuit, à reconnaître les signes de fatigue et à s’adapter aux rythmes quotidiens. Ce processus est progressif et propre à chacun. D’où l’importance d’observer et d'ajuster les journées avec patience, car chaque enfant évolue différemment.



Votre jeune enfant refuse d'aller au lit : les réflexes à éviter

 

Le moment du coucher peut parfois s’avérer compliqué pour les parents de jeunes enfants. Il est donc important de reconnaître les comportements qui peuvent entraver une routine de sommeil saine. 

 


papa et enfant qui se débat

Des horaires de coucher trop flexibles ou incohérents

Les petits ont besoin de repères et des horaires de coucher irréguliers peuvent les désorienter. Plus que l’heure en elle-même, c’est la prévisibilité du moment qui les aide à se sentir en sécurité et à se préparer sereinement à la nuit. Lorsqu’ils ne savent jamais vraiment à quoi s’attendre, cela peut les rendre plus agités et le coucher peut vite devenir une bataille.


Trop de stimulation avant le dodo : écrans et jeux trop actifs

Il est tentant de laisser son enfant regarder un dessin animé ou commencer un jeu un peu trop dynamique avant de se coucher. Mais cela peut avoir l’effet inverse : l’excitation monte, l’endormissement devient plus difficile et la transition vers le sommeil se transforme en lutte. La lumière bleue des écrans perturbe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, et agite encore plus un petit déjà plein d’énergie.

Avant 3 ans, il est vivement recommandé d’éviter les écrans. Après cet âge, certains parents choisissent de les introduire, mais avec parcimonie et surtout en les éloignant du moment du coucher.


Une attention qui s’éternise

Il est naturel de vouloir combler son enfant de câlins et de tendresse avant de dormir. Mais répondre systématiquement à chaque nouvelle demande (encore une histoire, un dernier bisou, un verre d’eau…) peut repousser sans cesse l’heure du coucher. Ce moment de douceur, aussi précieux soit-il, ne doit pas se transformer en une stratégie pour retarder l’endormissement. Quand le rituel s’éternise, il devient plus difficile pour l’enfant de lâcher prise et de glisser dans le sommeil.

 

Un rituel de coucher trop long ou inexistant

Un rituel de coucher mal dosé peut compliquer l’endormissement. S’il est inexistant, l’enfant peut avoir du mal à comprendre que la journée est terminée, ce qui l'incite à repousser le moment de dormir. 

À l’inverse, un rituel trop long peut générer de l’excitation et finir par retarder encore plus le coucher. Trouver le bon équilibre, avec une routine claire, mais apaisante, permet d’aborder la nuit plus sereinement, sans que cela se transforme en négociation interminable.

 

Des astuces concrètes pour des couchers plus calmes

 


enfant  et maman fatiguée

Pour un coucher plus serein et apaisé, il existe des gestes simples et des habitudes à instaurer au quotidien. Voici comment ces astuces peuvent rendre ces instants plus paisibles.


Répondre au besoin de sécurité

Ce point va aider votre enfant à être en confiance au moment du coucher. Une veilleuse, par exemple, peut être précieuse pour apaiser les peurs liées à l'obscurité. Un éclairage discret dans la chambre permet à l’enfant de se sentir rassuré sans perturber son sommeil.

Préparer l’enfant est également utile pour instaurer un cadre sécurisant. Dès le début de la routine du coucher, annoncez explicitement ce qui va suivre : "Après l’histoire, c’est dodo et on se retrouve demain matin." Cette phrase crée une transition claire et évite toute ambiguïté.


Lorsque des résistances ou des demandes répétées apparaissent, il est important d’utiliser des mots réconfortants, mais fermes pour valider ses émotions tout en restant dans le cadre que vous avez posé. Par exemple, vous pouvez dire : "Je sais que c’est dur, mais c’est le moment de dormir." Ces mots, empreints de compréhension, montrent à votre enfant que vous reconnaissez ses sentiments, tout en maintenant la règle du coucher.

 

Instaurer une routine prévisible et apaisante

Pour aider votre enfant à se sentir en sécurité et à anticiper le moment du coucher, une routine calme et régulière est idéale. Limitez-la à 20-30 minutes pour qu’elle reste efficace sans être trop longue. Vous pouvez inclure un bain relaxant, une histoire réconfortante, puis un câlin avant de le mettre au lit. Ces petites étapes instaurent une atmosphère sereine qui annonce le moment du sommeil.

L’utilisation de repères fixes, comme une peluche familière ou une chanson douce, renforce ce sentiment. Ces habitudes offrent une continuité qui permet à l’enfant de mieux comprendre qu’il est temps de se détendre et de se préparer à dormir.


Fixer des limites claires

Expliquer les règles à l’avance lui permet de comprendre ce qui est attendu. Par exemple, dire : “Après la dernière histoire, tu restes au lit” offre un repère précis qu’il pourra anticiper. En préparant ainsi l’enfant à ce moment, il se sent prêt à respecter le cadre établi.

Il est aussi important de ne pas répondre systématiquement aux rappels, sauf en cas de besoins réels (soif, câlin, etc.). En d’autres termes, lorsque l’enfant cherche à prolonger le coucher par des demandes répétées, ne cédez pas, car cela peut alimenter des comportements de procrastination au moment du dodo.


Si l’enfant se relève, raccompagnez-le calmement, mais fermement au lit, sans engager la conversation. C’est ce qu’on appelle la "technique du retour au lit silencieux" : il doit comprendre qu’il n’y a pas de discussion possible à ce moment-là. Cela permet de rétablir une routine claire et de renforcer la notion de limites.



 

 

💡Aidez votre enfant à respecter les limites avec la méthode des jetons 

La méthode des jetons est une solution ludique et efficace pour fixer des limites claires au

moment du coucher. Chaque soir, votre enfant reçoit un certain nombre de jetons, qu’il peut échanger contre des requêtes spécifiques (un verre d’eau, une histoire supplémentaire…). Une fois qu'ils sont tous utilisés, les “demandes nocturnes” sont terminées. Cette approche permet d'apprendre la gestion des ressources tout en aidant les parents à gagner en sérénité.

👉Pour plus de détails, retrouvez l'article complet“Votre enfant se relève tous les soirs? Découvrez la méthode des jetons!”

 


 

Des journées bien rythmées pour mieux dormir la nuit

Adapter les siestes à l’âge et aux besoins de l’enfant est déterminant pour un bon sommeil nocturne. Les siestes doivent être suffisamment courtes pour ne pas empiéter sur le coucher du soir, ni trop tardives pour ne pas perturber l'endormissement la nuit venue. Il est recommandé de ne pas faire de sieste après une certaine heure, afin de ne pas décaler l’heure du coucher.


L’exposition à la lumière naturelle en journée joue également un rôle clé. Passer du temps dehors, même en hiver, aide l’organisme à bien distinguer le jour et la nuit, contribuant à un endormissement plus serein le soir. Cette régulation favorise aussi un rythme de sommeil plus stable sur le long terme.

 

En appliquant ces conseils pratiques, vous pouvez transformer le moment du coucher en une routine apaisante et bénéfique pour toute la famille. Instaurer un rituel serein aide à renforcer le lien parent-enfant tout en favorisant un sommeil de qualité. Sur mon blog, d’autres thématiques autour de l’éducation bienveillante et du bien-être des enfants sont également abordées. 

 

Si votre enfant rencontre des difficultés spécifiques lors du coucher ou sur toute autre problématique liée à son développement, je vous invite à faire appel à mes services de coaching, en cabinet aux Sables d’Olonne ou en visio, pour un accompagnement personnalisé et adapté à vos besoins.


Et vous, avez-vous testé certaines de ces astuces ? Quelles méthodes fonctionnent le mieux au sein de votre foyer ? Partagez vos expériences en commentaire⬇️. À très vite !

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