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Colères chez le jeune enfant : 5 outils concrets pour réagir


Votre jeune enfant crie, se roule par terre, tape ou pleure sans raison apparente ? Ces scènes, fréquentes entre 2 et 4 ans, peuvent être déroutantes pour les parents. Pourtant, ces colères sont loin d’être le signe d’un mauvais caractère ou d’un échec éducatif : elles font partie intégrante du développement émotionnel.En tant que coach parentale, j’accompagne de nombreux parents à comprendre et à mieux gérer les colères de votre enfant. Dans cet article, je vous explique pourquoi elles surviennent, comment les décoder et surtout 5 outils concrets pour les apaiser durablement.


maman fait un câlin à une fille

Pourquoi les jeunes enfants font-ils autant de colères ?


Les crises de colère ont toujours une raison, même si elle n’est pas rationnelle pour nous, adultes. Elles traduisent un besoin émotionnel ou physiologique non satisfait.


Un cerveau encore immature

Avant 5 ans, la partie du cerveau qui gère les émotions — le cortex préfrontal — est encore en construction. Concrètement, cela signifie que votre enfant ne sait pas encore réguler seul ses émotions. Quand il est frustré, fatigué ou contrarié, il “explose” parce que son cerveau émotionnel prend le dessus.Votre rôle n’est donc pas de “calmer à tout prix”, mais de l’accompagner jusqu’à ce que la tempête passe, pour l’aider progressivement à mettre des mots et à réguler.


Un lien d’attachement en plein développement

Entre 2 et 4 ans, l’enfant découvre la séparation : il veut être autonome, mais a encore besoin de se sentir en sécurité. Les colères peuvent survenir quand il ressent une insécurité affective, un manque d’attention ou une peur de perdre le lien.Ces crises sont souvent une manière de “vérifier” que le parent reste disponible, même dans la tempête : “M’aimes-tu encore quand je suis en colère ?”


Des circonstances aggravantes

Fatigue, faim, transitions (retour de crèche, fin de journée), ou trop de stimulations peuvent rendre l’enfant plus vulnérable émotionnellement. Ces moments sont à haut risque de débordement.Les parents observent souvent une “crise du soir” typique, après une journée bien remplie : c’est son déchargement émotionnel naturel.


Les “objectifs-mirages” de la colère

Il est essentiel de comprendre que certaines colères ont un objectif apparent, mais cachent en réalité un besoin différent. Voici les 4 principaux “objectifs-mirages”,issus de la Discipline Positive,observés chez les jeunes enfants :

  1. Pouvoir – “Je veux décider !” → besoin de contrôle, d’autonomie.

  2. Attention – “Regarde-moi !” → besoin de connexion, de présence.

  3. Revanche – “Tu m’as blessé, je te fais mal.” → besoin d’être entendu.

  4. Découragement – “De toute façon, j’y arriverai jamais.” → besoin de valorisation.

Identifier quel besoin se cache derrière la colère permet d’ajuster votre réaction avec justesse.


infog2 papas et un bébé

Les réflexes à éviter face à une crise


🔹 Crier plus fort que lui ne fait qu’amplifier sa détresse : son cerveau, déjà saturé par l’émotion, reçoit un stress supplémentaire qui retarde le retour au calme.

🔹 Punir ou isoler un enfant en colère ne l’aide pas à apprendre à gérer ses émotions. L’enfant progresse par la relation, pas par la peur.

🔹 Minimiser sa colère en disant “ce n’est rien” revient à nier son ressenti. L’enfant se sent alors incompris et la colère s’intensifie.

🔹 Céder systématiquement à ses exigences apaise sur le moment, mais entretient la spirale. L’enfant apprend alors que crier est un moyen efficace d’obtenir ce qu’il veut.


5 outils concrets pour mieux gérer les colères de votre jeune enfant


1. La discussion préparatoire

Anticiper les situations à risque est l’une des clés les plus efficaces. Avant une transition (sortie, repas, coucher…), prévenez et impliquez votre enfant :“Quand le sablier sera fini, on éteindra la télé et on ira se laver.”

Cette discussion préparatoire réduit la frustration liée à la surprise et développe sa capacité d’anticipation.


2. La routine : un cadre qui sécurise

Les enfants de 2 à 4 ans ont besoin de repères stables. Des routines simples (matin, repas, soir) permettent de rassurer leur cerveau et de diminuer les colères liées à l’imprévisibilité.

Une journée bien rythmée, avec des temps de pause et des transitions ritualisées, agit comme un “filet de sécurité émotionnelle”.


3. La valorisation et le compliment descriptif

Après une crise, le parent a tendance à insister sur ce qui n’a pas été. Pourtant, valoriser les efforts, même minimes, aide l’enfant à progresser.

Exemple : “Tu t’es calmé plus vite qu’hier, tu grandis.”

Le compliment descriptif développe l’estime de soi et diminue la fréquence des colères.


4. Le retour au calme par le corps

Quand l’enfant est submergé, il faut d’abord calmer le corps avant de parler.Proposez :

  • une respiration avec lui (“on souffle la bougie, on gonfle le ballon”),

  • un câlin s’il le souhaite,

  • ou simplement votre présence silencieuse.Ce retour au calme corporel est une porte d’entrée vers la régulation émotionnelle.


5. Le débriefing émotionnel

Une fois la crise passée, prenez un temps calme pour revenir sur ce qui s’est passé :“Tu étais très en colère parce que je t’ai dit non au dessin animé. Que pourrais-tu faire la prochaine fois quand tu es fâché ?”

Ce débriefing aide l’enfant à mettre des mots sur ses émotions et à trouver des stratégies alternatives (demander, souffler, attendre).


En résumé : les colères sont une étape, pas une fatalité


calin entre maman et garçon

Les colères de votre enfant ne sont pas un échec, mais une opportunité d’apprentissage. En les accompagnant avec calme, constance et bienveillance, vous l’aidez à construire des bases solides pour sa future gestion émotionnelle.Avec de la régularité, les crises diminuent en intensité et en fréquence, et le climat familial devient plus apaisé.


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Et si vous souhaitez être accompagné(e) pour mieux comprendre les comportements de votre enfant et poser un cadre ferme mais apaisé, je vous accueille au cabinet à l'Ile d’Olonne ou en visio.


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Et vous, quelles stratégies fonctionnent le mieux chez vous pour apaiser les colères ? Partagez vos expériences en commentaire ⬇️

 
 
 
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