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Fixer des règles pour les écrans : 5 étapes pour éviter les cris



enfant qui joue aux jeux vidéos

Les écrans font désormais partie du quotidien, à la maison comme ailleurs. Pour les enfants, ils sont source de jeux, d’apprentissages, de détente… et parfois de conflits. Entre tentations permanentes et rythmes familiaux à respecter, fixer des règles pour les écrans devient un véritable point de réflexion pour les parents.                                                                           Mais comment poser un cadre sans s’épuiser ? Sans cris ni lutte de pouvoir ? Il ne s’agit pas de tout interdire, ni de tout autoriser, mais d’amener chacun à trouver un équilibre face aux écrans. Cela demande un peu de méthode, de dialogue… et surtout une mise en place progressive. Voici 5 étapes simples pour fixer des règles claires et durables sans conflits inutiles et retrouver enfin un quotidien plus serein… et plus fluide !



Pourquoi fixer des règles pour les écrans


Difficile aujourd’hui d’imaginer une journée sans écrans : ils rythment nos vies et celles de nos enfants. Qui ne l’a jamais vu captivé par un dessin animé ou une tablette, au point d’en oublier le reste du monde ? Ils ouvrent la porte à la découverte et au jeu, mais sans limites, ils peuvent vite s’inviter partout, jusque dans les instants précieux en famille.


Mettre en place des règles, ce n’est pas dire “non” pour le plaisir, c’est offrir des repères rassurants. C’est préserver les rituels qui comptent : les histoires du soir, les repas partagés, ou de joyeux moments autour d’un jeu de société. Un cadre clair aide chaque enfant à trouver son équilibre et à grandir sereinement, tout en évitant les tensions et les négociations sans fin.


En posant ces repères, on accompagne nos enfants pour qu’ils apprennent à profiter du meilleur des écrans, sans en subir les excès. On protège leur sommeil, leur curiosité et surtout, la qualité des liens familiaux. Ainsi, ils gardent leur place : des outils parmi d’autres, à utiliser avec bon sens, sans jamais remplacer les expériences et les échanges utiles à leur développement.


Avant les règles, comprendre les usages


Avant de fixer un cadre, encore faut-il savoir ce qu’on cherche à baliser. Une première étape indispensable consiste à observer les pratiques actuelles pour construire des règles concrètes, utiles et acceptées.




ados et portables

Observer l’usage réel des écrans


Avant toute chose, il est important de se demander : comment mon enfant utilise-t-il les écrans et dans quel but ? Est-ce pour jouer, regarder des vidéos, faire ses devoirs ou simplement se détendre ?


Pendant quelques jours, on peut observer sans intervenir : noter quand, combien de temps, et pourquoi les écrans sont utilisés. L’objectif n’est pas de surveiller, mais de comprendre.

Par exemple : passe-t-il 30 minutes sur une appli éducative ou deux heures à enchaîner des vidéos ? Ce n’est pas la même chose.


Avec une posture bienveillante, les parents peuvent repérer les moments où l’usage devient excessif ou perturbant (comme le soir avant de dormir) mais aussi ceux où il est apaisant, utile ou porteur de plaisir. Cette première observation permet de poser un regard lucide sur les besoins réels et de mieux ajuster les règles par la suite.


Échanger avec son enfant sans jugement ni reproches


Une fois ce temps d’observation passé, vient le moment d’en parler. Ce dialogue doit se faire dans un climat de calme, sans remontrances ni ton moralisateur.

On partage ce qu’on a constaté, simplement, et on invite l’enfant à s’exprimer : Pourquoi regarde-t-il autant YouTube ? Qu’est-ce qu’il aime dans ses jeux ?


Ce type d’échange aide l’enfant à se sentir écouté, tout en l’amenant doucement à prendre conscience de ses habitudes. En instaurant cette discussion sans tension, le parent assoit son rôle de guide et prépare le terrain à des règles mieux comprises et mieux vécues.


Aligner les règles entre adultes


Avant de fixer des règles pour les enfants, il faut d’abord que les adultes soient sur la même longueur d’onde. Rien de plus déroutant pour lui que d’entendre un “oui” d’un côté et un “non” de l’autre. C’est là que le cadre commence à se fissurer.


Clarifier ce qui est toléré ou pas


On n’a pas besoin d’être d’accord sur tout pour être de bons parents. Mais quand il s’agit des règles de vie, comme celles qui concernent les écrans, il est nécessaire de trancher ensemble.

Qu’est-ce qui est accepté ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? À quels moments les écrans sont-ils autorisés ? Dans la chambre ? Après l’école ? Et sur quels supports : téléphone, tablette, console ?

Ces questions peuvent paraître anodines, mais elles évitent bien des malentendus.


Par exemple, si l’un trouve qu’un dessin animé le matin aide à démarrer calmement et que l’autre y voit une source d’agitation, mieux vaut en parler. Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir un cadre parfait, mais un cadre clair. Flou et tensions vont souvent de pair.


Miser sur une cohérence parentale


C’est souvent ce qui manque… et pourtant, c’est ce qui change tout. La cohérence parentale, ce n’est pas penser pareil, c’est choisir de présenter un cadre commun.Si papa dit “15 minutes” et que maman lâche : “Allez, fais-toi plaisir, 30 minutes”, on connaît la suite : l’enfant comprend que négocier fonctionne et il aurait tort de s’en priver.


En discutant à tête reposée, loin de la pression du quotidien, on renforce la solidité du cadre… et on évite bien des disputes inutiles. Même si les règles ont déjà été posées, rien n’empêche de les ajuster à deux.

L’enfant, lui, sent très vite quand ces règles ne tiennent pas. Et il s’y engouffre. Ce n’est pas de la provocation, c’est une réaction normale à une faille dans le système.


Construire les règles avec les enfants


Décider seul des règles ne garantit pas qu’elles seront respectées. Pour qu’un cadre tienne, il faut que les enfants y adhèrent. Et cela commence par leur donner une vraie place dans sa construction.


Donner une vraie place à chacun


Quand un enfant se sent écouté, son attitude change. Même les plus jeunes peuvent réfléchir à leurs besoins, à ce qui les aide… ou les perturbe dans l’usage des écrans.Cela ne veut pas dire qu’on va tout accepter, mais que l’on considère leur parole comme légitime.


Prenez un moment au calme, un “conseil de famille” par exemple. Demandez-leur comment ils vivent leur temps d’écran, ce qu’ils aiment, ce qu’ils aimeraient voir évoluer.Ce type d’échange pose les bases d’un cadre plus juste, où chacun se sent reconnu et pas simplement contraint par une règle imposée sans discussion.


Construire des règles ensemble pour plus d’adhésion


enfant sur tablette


Une fois le dialogue engagé, proposez des choix clairs, mais limités. Par exemple : “Tu préfères ton temps d’écran après les devoirs ou après le dîner ?” “On limite à 30 minutes, tu veux plutôt tout d’un coup ou en deux fois ?”

Ces petits espaces de décision responsabilisent l’enfant et l’invitent à s’approprier les règles. Ce n’est pas céder du pouvoir, c’est construire une alliance.Vous restez garants du cadre, mais il devient plus compréhensible, donc plus facilement respecté.


Et finalement ? Moins de tensions, moins de négociations sans fin… et une ambiance plus sereine à la maison.


👉 Pour aller plus loin sur la question de l’équilibre entre fermeté et bienveillance, découvrez l’article : Poser des limites à ses enfants : comment rester ferme sans culpabiliser ”. Un éclairage complémentaire pour ajuster sa posture de parent sans se sentir dur ou injuste.


Créer un cadre visible et rassurant concernant les écrans


Poser un cadre ne se réduit pas à énoncer des règles à la volée. Cela passe aussi par des gestes concrets, au sein de l’environnement familial. Ces repères visuels ou pratiques renforcent les limites fixées… et les rendent plus lisibles, surtout pour les enfants.


Réorganiser les espaces pour mieux encadrer


Un simple changement dans l’aménagement peut envoyer un message clair. Par exemple : une boîte à téléphones dans l’entrée, un tiroir dédié aux tablettes ou les horaires d’écran affichés sur le frigo. Ces signaux visuels évitent de répéter, rappellent discrètement le cadre, et facilitent son respect.


L’objectif n’est pas de tout verrouiller, mais d’orienter les usages. Ce sont des repères, pas des barrières. Et ils donnent à l’enfant une structure rassurante.


Accompagner votre enfant dans ces nouvelles habitudes                  

Changer le cadre peut susciter des réactions : résistance, frustration, doutes. C’est normal. Ce qui fait la différence, c’est la manière dont on accompagne ce changement.Expliquez le “pourquoi”, soyez à l’écoute des émotions, rassurez. Montrez que ce n’est pas une sanction, mais un appui pour mieux vivre avec les écrans.


Et pour faciliter la transition, proposez ensemble des alternatives : jeux, sorties, lecture, moments partagés. Ce n’est pas un simple retrait d’écran, c’est une réouverture à autre chose.


Parler des conséquences… et valoriser les efforts


Un cadre sans conséquences, c’est une coquille vide. Mais des règles sans valorisation, c’est décourageant. Pour qu’elles tiennent, il faut aussi des encouragements sincères.


Énoncer les règles… et les conséquences qui vont avec


Pas besoin de grandes punitions. Ce qui compte, c’est la clarté et la régularité. Une règle enfreinte ? L’impact doit être connu d’avance, adapté à l’âge, et surtout appliqué. Par exemple : “Si l’écran n’est pas éteint à l’heure dite, il n’y en aura pas demain.” Une petite conséquence tenue vaut mieux qu’une menace oubliée. Cela apaise : l’enfant sait à quoi s’attendre, pas de mauvaises surprises, pas de colère explosive.




ado et téléphone portable

Souligner les efforts, pas seulement les écarts


On a vite fait de relever ce qui ne va pas… mais les efforts méritent autant d’attention. Un mot positif, un sourire, une remarque du type “J’ai vu que tu as respecté le temps aujourd’hui, merci” : ça compte. Et ça motive.


Pensez aussi à des outils comme une charte des écrans, signée en famille, affichée dans la maison. Un rappel visible des engagements… et de la confiance que vous placez dans votre enfant. Parce que les règles, ce n’est pas qu’un cadre. C’est aussi une manière de grandir ensemble, dans le respect et la coopération.




Fixer des règles pour les écrans, ce n’est pas une mission impossible. C’est un processus qui demande de la patience, de l’écoute et un peu de souplesse. Mais c’est également une chance de poser un cadre rassurant et cohérent, dans lequel vos enfants pourront grandir en toute quiétude. En étant présents, bienveillants et prêts à régler le tir, vous serez leurs meilleurs alliés. 


Chaque famille a ses propres dynamiques et ce qui fonctionne pour l’une ne conviendra pas forcément à l’autre. L’essentiel est d’ajuster ces conseils pour qu’ils collent à votre quotidien et aux besoins réels de vos enfants.


Si vous souhaitez découvrir comment créer votre propore charte des écrans. Rejoignez ma Masterclass du 22 Mai 2025, à 12h30. (Possibilité de le visionner en replay)



Si vous avez besoin d’un accompagnement, car malgré vos efforts, la question des écrans reste source de tensions à la maison… ou si d’autres sujets vous préoccupent dans votre vie de parent, je peux vous aider, en tant que coach parentale, à y voir plus clair et à retrouver un cadre plus serein.👉 https://www.emmanuellemallard.fr/services


Et si vous souhaitez approfondir certains aspects de la parentalité, venez consulter les autres articles sur le blog pour des conseils pratiques et des pistes de réflexion.


Et vous, comment ça se passe chez vous ? Avez-vous trouvé un équilibre avec les écrans, ou est-ce encore un sujet délicat ?N’hésitez pas à partager en commentaire ⬇️, je serai heureuse de vous lire. 


À très bientôt !



 
 
 

1 Comment


emallardperso
il y a 2 jours

Je serais vraiment ravie de connaître vos expériences sur ce sujet. Comment gérez-vous les écrans à la maison ? Quelles stratégies avez-vous mises en place pour poser des règles ? Vos retours sont précieux et peuvent aider d’autres parents. N’hésitez pas à partager vos idées ou à poser des questions !


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